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Les seins d'Emmanuelle

Infos pour transcender un cancer du sein

Chimène, le coeur et la chimio

Nul ne saurait contester l'efficacité de la chimiothérapie, encore faut-il surveiller ses éventuels effets cardiotoxiques, et savoir donner un coup de pouce à son coeur.

Rodrigue, le Cid de Pierre Corneille, auquel son père demandait s'il avait du coeur, souffrait de problèmes d'honneur, mais non de cancer du sein. Pas plus que sa Chimène. Si la belle vivait aujourd'hui, elle aurait une forte probabilité de développer un cancer du sein, comme une femme sur huit parmi ses amies, et de subir une chimiothérapie.

Chimène en chimio serait alors bien inspirée de faire surveiller son coeur, car Rodrigue, tout amoureux soit-il, n'a pas fait médecine option cardiologie, et le test d'effort qu'il est susceptible de lui proposer n'est pas approuvé par la faculté. Certaines chimiothérapies, de la famille des anthracyclines, en particulier la doxorubicine et l'épirubicine, présentent une cardiotoxicité dont les effets augmentent avec les doses, et sont irréversibles. 

Echocardiographies de rigueur

Le suivi cardiologique d'un patient oncologique par échocardiographie est donc indiqué, lors d'une première chimiothérpie, et d'autant plus pour les patients subissant plusieurs cures, dans le cas la succession de cancers, à quelques années d'écart. A noter que les anthracyclines ne sont pas les seules substances utilisées dans le cadre du traitement  ou de la prévention de la récidive du cancer du sein, à présenter une cardiotoxicité.

L'Herceptin (trastuzumab), un anticorps monoclaux utilisé pour traiter le cancer du sein lorsqu'il produit une substance nommée protéine HER2 peut provoquer des troubles, voire une insuffisance cardiaque. Son administration, sous forme d'injections se fait après réalisation d'une échocardiographie, qui sera renouvelée au fil du traitement. Si une atteinte cardiaque est constatée au cours du traitement, estimer son coût-avantage du traitement et envisager son interruption font partie des questions à aborder. 

Le coeur, en cohérence 

Avant, pendant, après le traitement d'un cancer du sein, chacune, chacun serait bien inspiré de vivre selon son coeur, c'est-à-dire en optant pour une alimentation équilibrée, de l'exercice physique régulier, pas de tabac, peu d'alcool et encore moins de stress. Touts les pratiques susceptibles de générer un apaisement corporel et spirituel sont recommandées. Méditation, marche, tricot, chacun sa marotte pour être en paix. 

La pratique de la cohérence cardiaque n'est pas très répandue, et elle ne sera pas prescrite par votre cardiologue : elle fait partie de ces éléments que dédaignent les médecins car appartenant à la famille de ce qui n'est ''pas scientifiquement prouvé''. Cet exercice de cinq minutes de respiration dont le rythme est voué à réguler notre système nerveux autonome et réduire le niveau de stress dans notre organisme a été mis en lumière par le Dr David Servan-Schreiber en 2003 dans son ouvrage ''Guérir''. 

''La cohérence cardiaque est un outil simple, gratuit, sans contre indication et à la portée de tous. C’est votre passeport santé physique et mental vers un bien être durable'', relève la sophrologue Véronique Lachenaud. Ajoutons que cet exercice consistant en six respirations par minutes (respiration à la fréquence de résonance des systèmes cœur/poumon) a le mérite de pouvoir être pratiqué à tout moment et à peu près partout.

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